Prévenir les risques psycho-sociaux
Les risques psycho-sociaux font partie des risques professionnels et à ce titre doivent figurer dans le document unique de l’entreprise, sous la responsabilité du chef d’entreprise avec la vigilance du CHSCT (entreprise de plus de 50 salariés) ou des délégués du personnel.
Quels que soient les secteurs professionnels et les types de structures, il suffit parfois de peu de choses pour que l’on se sente bien ou mal dans son positionnement professionnel, dans son emploi, au sein d’une équipe, d’un établissement ou d’une association. Chaque établissement dispose d’un certain nombre d’atouts pour améliorer l’ambiance, l’organisation ou les conditions de travail. Au-delà de la prévention de la souffrance au travail, il y a urgence et intérêt à considérer le travail comme une ressource. L’abord de ce sujet intègre la notion de pénibilité, d’usure professionnelle dans une vie au travail qui s’allonge, le maintien dans l’emploi des seniors, l’articulation vie professionnelle/vie privée, l’égalité professionnelles. Il s’agit d’envisager des stratégies globales de prévention afin de ne plus cloisonner les réflexions.
Le management est en train de changer en France pour quitter sa forme purement hiérarchique et revêtir celle du participatif et de l’implication. Ces changements ne sont pas simples, demandent du temps et des formations à tous les niveaux.
Chacun est aujourd’hui interpellé sur ses propres conditions de travail, comment peut-il les améliorer et être force de proposition pour que l’ensemble des travailleurs puissent s’épanouir sur leur lieu de travail, à leur poste? Et ainsi être plus efficient, permettre des économies liées à l’absentéisme ou arrêt maladie. Il s’agit donc d’une responsabilité individuelle et collective.
La prévention des risques psycho-sociaux est donc une co-responsabilité de chacun là où il est, le code du travail le rappelle et le souligne (Article 4122-1). Le chef d’entreprise quant à lui a la responsabilité de tout faire pour éviter des conséquences négatives sur la santé de ses salariés (L 4121-1 du CT- loi n°91-1414 du 31/12/ 91 modifiée).
Les risques sont répertoriés suivant des catégories précises (INRS):
Les caractéristiques psychosociales des situations de travail connues pour leurs conséquences sur la santé
– Le travail qui déborde: déséquilibre entre ce qui est demandé et ce qui est réalisable
– Le travail qui oppose: conflits au travail
– Le travail contre éthique: tâches à effectuer qui vont à l’encontre de ses valeurs
– Le travail de facticité émotionnelle: difficultés relationnelles ou impact émotionnel des conditions de travail
– Le travail qui oppose à l’extérieur: conflits avec les clients ou fournisseurs
– Le travail qui expose à l’agression: relation avec le public…
– Le travail instable: précarité des contrats de travail ou activité incertaine de l’entreprise
Cette liste n’est pas exhaustive, mais elle regroupe les principales causes de RPS validées par les études et la clinique. Ces caractéristiques ne sont pas toujours indépendantes les unes des autres, et elles peuvent se cumuler.
Tous les acteurs du monde du travail sont en capacité de faire de la prévention: inspecteur du travail, membres élus des organisations syndicales ou représentatives du personnel, médecin du travail et chaque personne à son poste quelque soit sa place dans l’organigramme. Des outils légaux et réglementaires existent pour assister les personnes touchées par un risque. Il est important de ne pas rester seul face à une situation vécue personnellement ou connue dans son entourage.
En effet les conséquences sur la santé sont suffisamment importantes pour ne pas passer à côté:
– stress
– problème de sommeil
– problème d’appétit (amaigrissement…)
– angoisse
– problème cardiaque ou circulatoires
– burn out
– dépression
– suicide
– émotivité incontrôlable
– eczéma…..