les causes de l’infidélité

L’infidélité trouve son origine dans différentes sources. La fidélité change alors de sens par rapport à soi et l’autre : je suis fidèle à moi-même diffère ou non de je suis fidèle à mon amour pour toi, sachant que la fidélité ne signifie pas seulement l’exclusivité sexuelle ni la constance des sentiments.

Les insatisfactions s’accumulent, l’arrivée des enfants et la place de la vie de famille par rapport à la vie conjugale :Se mettre en couple aujourd’hui signifie le plus souvent aussi devenir parents. Essentiellement pour les femmes, il peut y avoir confusion entre conjugalité et parentalité, entre leur rôle d’épouse et de mère, le second effaçant souvent le premier. Cette situation entraîne des frustrations, surtout lorsqu’il y a des non-dits au niveau du vécu de la sexualité, de la tendresse, des temps vécus à deux. Alors peut venir la tentation pour l’un des deux d’aller chercher ailleurs ces moments privilégiés qu’ils ne vivent pas en couple.

Lorsque les deux personnes ont privilégié la vie de famille autour des enfants sans prendre du temps en couple, il se creuse un fossé entre eux. Après plusieurs années dans ce manque de communication et de retrouvailles régulières, ils ne se reconnaissent plus. Lors de la phase du nid vide, par exemple,  ils peuvent se retrouver comme des étrangers l’un face à l’autre n’arrivant plus à partager complicité et tendresse, même après autant d’années de vie commune. C’est alors qu’ils se tournent vers une personne extérieure leur apportant ce réconfort affectif.

Se tourner vers un tiers et retrouver une bouffée d’énergie permet dans cette intensité émotionnelle de continuer à tenir debout et de gérer sa vie. Certaines personnes arrivent à faire une dissociation complète entre les deux vies et cela peut durer plusieurs années. Cela s’appelle le cloisonnement ou la dissociation. Le plus souvent, c’est l’homme  qui est capable de mettre dans deux compartiments différents chacune de ses liaisons, et cela consciemment. Deux familles peuvent coexister.

Une des causes de l’irruption d’un tiers dans une relation conjugale tient au fait que les deux conjoints ont rarement parlé sérieusement des satisfactions ou insatisfactions dans leur couple. Il leur était difficile d’affronter ensemble et de mettre en commun leurs problèmes afin de trouver ensemble des solutions adaptées aux besoins de chacun. Les attentes dans la vie de couple n’ont pas toujours été partagées, discutés profondément.

Nous ne sommes pas dans une culture où l’on dit spontanément quels sont ses besoins, quels sont ses attentes ou ses désirs, ses envies par rapport à soi et à l’autre. Il en ressort une sorte de malentendu : les conjoints sont persuadés que l’autre doit satisfaire tout et en le devinant ! C’est ainsi qu’au bout d’un moment, cela peut provoquer une implosion personnelle par une insatisfaction et l’accumulation de frustrations qui peuvent durer pendant plusieurs années

1)      Crise de milieu de vie, recherche d’accomplissement de soi:

C’est l’une des causes principales de l’infidélité. Elle se situe entre 35 et 65 ans, c’est-à-dire entre le moment où la personne commence à relire sa vie et vouloir la vivre comme il le souhaite et qu’il reste « peu de temps » pour réaliser tous ses projets (au niveau personnel, professionnel…) et la retraite où de nouveaux horizons apparaissent en termes de liberté et de choix de vie.

Tel un désir de transgression, comme à l’adolescence, l’infidélité va ainsi se jouer sur plusieurs registres : au niveau des croyances jusqu’à s’éloigner ou renier la religion qui portait jusqu’à présent, dans le dépassement des interdits, la prise de risques au niveau santé (IST), la volonté de déjouer l’éducation parentale en allant à l’encontre des valeurs prodiguées, le papillonnage. Ce processus est nécessaire à la croissance, d’autant plus qu’il n’aurait pas été vécu lors de l’adolescence. Il s’agit donc pour la personne d’une étape de construction personnelle où elle a besoin de reconnaître son identité, de l’affirmer, et cela lui semble impossible au sein de son couple. Elle recherche dans un nouveau défi, une aventure extérieure cette confrontation à elle-même qui lui donne la sensation, voire l’illusion de la liberté.

Dans la vie de chacun et plus particulièrement dans la vie de couple il y aurait donc des étapes vérifiées : la lune de miel ou fusion, la délimitation des territoires où s’instaure la relation de pouvoir (symétrique ou pas, complémentaire ou parallèle, paradoxale), la vitesse de croisière, le vieillissement et le consensus. A chacune de ses étapes de couple doit se reposer la question : où j’en suis ? qu’est ce qui se passe pour moi ? et souvent ce dialogue n’a pas lieu. Il peut arriver ainsi que l’un des deux conjoints ait l’impression d’être passé à côté de sa vie et de ce qui était important pour lui.

La crise permet de dresser un certain bilan[1]. On peut distinguer trois grandes crises de la quarantaine d’après Franck Pittman[2] : le syndrome du nid vide, lorsque le plus jeune des enfants quitte le foyer ; se retrouver seuls tous les deux permet de se poser la question de vivre autrement la vie conjugale avec cette nouvelle liberté. La femme s’est parfois éteinte sexuellement, acceptera-t-elle d’être dans le désir ? La deuxième crise éclate quand on a l’impression d’avoir atteint le sommet, ce sont les hommes qui sont en premier lieu touchés par cette crise, avec cette impression qu’on ne peut plus reculer, que l’on arrive sur la deuxième partie de sa vie et qu’il ne faut pas se tromper. Tout dépendra de la réussite professionnelle déjà vécue et des projets qui pourront être soutenus ou pas en fonction des problèmes d’argent, de pouvoir et des efforts consentis. La troisième crise est celle de l’heure de vérité. Cette crise peut se produire à n’importe quel moment et engendre souvent des aventures extraconjugales. L’individu se trouve dans l’obligation de regarder en face des réalités déchirantes, il découvre que lui-même est imparfait comme son conjoint et ses enfants et qu’il ne pourra pas tout conquérir et tout faire dans sa vie. Cette prise de conscience peut provoquer une panique ou un abattement. L’individu plongé dans l’un de ces deux états a tendance à se rabattre sur des solutions qui promettent de procurer un certain soulagement de courte durée et cela peut être de multiplier les amours qui semblent ouvrir de nouveaux horizons et donner un aspect plus souriant à l’avenir.

Une nouvelle rencontre sera une opportunité pour prendre de l’oxygène et sortir d’un lien qui emprisonne ou étouffe. Elle sera une révélation des manques et aspirations. Cette rencontre permet de s’éclater, goûter de nouveaux plaisirs, faire de nouvelles sorties, être pleinement soi-même sans barrière, sans contrainte et dans le plaisir comme on veut quand on veut, dépasser des interdits, comme un(e) adolescent(e), vivre sans rythme en se couchant très tard… Il y a une sorte d’aveuglement qui permet de ne pas évaluer les conséquences de ses actes, mais de profiter uniquement de moment présent.

La personne a besoin d’affection dans ce changement profond angoissant. Un tournant de vie nécessite de rencontrer un ou une confident(e) qui comprendra tous ces tourments, écoutera sans juger, et sera le soutien efficace pour dépasser la dépression ou le sentiment d’être perdu intérieurement. Il s’agit de sortir du mal-être avec le moins de dégâts possible, la douleur étant trop forte psychiquement. Il peut s’agir d’un enjeu dans la croissance personnelle, d’un passage nécessaire pour quitter un masque ou une ancienne peau et être réellement soi-même. Cela passera pour certains par déconstruire le passé, changer d’habitudes ou revenir à des habitudes passées bien connues…

   Faille narcissique, solitude dans le couple, vengeance, appel au secours: Dans un couple chacun attend d’être reconnu et d’exister dans le regard de l’autre. Se sentir rejeté, abandonné, dévalorisé par son partenaire entraîne une faille dans l’estime de soi et la confiance en soi demande alors à être restaurée dans le regard d’un autre.L’infidèle recherche une maman, un père, ou amant (e) faisant aussi fonction de thérapeute. Il vient guérir un narcissisme défaillant dans la relation de couple. C’est souvent une difficulté pour la personne concernée de faire un travail sur soi et de connaissance de soi, portant sur les blessures initiales avec papa et maman. Les besoins affectifs sont aussi inassouvis par des absences répétées – déplacements professionnels longs, horaires de travail extensibles, travail de nuit…qui distendent les liens et appauvrissent les échanges. Celui qui reste à domicile peut ressentir comme un abandon, reprochant même que le travail soit préféré et il ira rechercher ailleurs la satisfaction affective. La jalousie est une manifestation importante en cas de soupçon d’adultère. Parfois cela s’accompagne d’une flemme d’aimer, le sentiment n’étant pas suffisant – il y a apathie émotionnelle et sensuelle. Si la notion d’effort et de volonté ne sont pas conscientisés au début de la vie commune, ni plus tard, c’est plus facile d’aller voir ailleurs.

Pour certains c’est surtout la réalisation de l’accomplissement de soi qui prime. Comment lorsque l’on doit mettre en commun une vie de couple maintenir cet accomplissement, c’est-à-dire continuer à être deux individus différents tout en construisant un ensemble dans lequel chacun ne se fond pas et ne se confond pas avec l’autre, mais s’enrichit d’une complémentarité ou même des différences reconnues ? Il y a souvent des tensions qui surviennent au bout de 10 ans de mariage, surtout au moment de l’adolescence des enfants, lorsque chacun est renvoyé à sa propre vie, à ce qu’il a déjà vécu, ce qu’il n’a pas pu vivre, et ce qu’il souhaite mettre en place pour l’avenir. C’est alors que le conjoint peut devenir un empêcheur de poursuivre sa propre route entraînant de la colère et du rejet. Beaucoup de femmes au moment de la quarantaine, et surtout de la ménopause, se retrouvent dans cette situation où envisager un avenir est difficile et en même temps le besoin de séduire est toujours présent.

La liaison de rétorsion existe aussi. Il arrive parfois que le conjoint « fonce vers autrui » pour se venger – c’est surtout le cas des femmes qui traduit un état de rage impuissante. L’objectif étant de faire mal au partenaire infidèle plutôt que de faire du bien à la victime. La vengeance peut conduire à l’infidélité pour faire payer à l’autre aussi son manque de protection, des problèmes financiers… Cela peut être un acte désespéré par jalousie. Pour que les comptes soient justes.

Enfin, pour certains qui ont peur du conflit ou des difficultés à s’affirmer, assez lâchement il y aura l’instauration d’une double vie ou un départ sans prévenir du domicile. Par rapport à un vécu insurmontable et inacceptable au quotidien dans sa vie conjugale (violences…), la fuite sera la meilleure protection ou la seule réaction possible.

Certaines liaisons peuvent être des liaisons test, ce n’est donc pas une aventure fortuite mais délibérée. Elles se produisent quand la personne a pris pleinement conscience de l’impasse dans laquelle se trouve son couple, mais ce n’est pas encore de rupture dont il s’agit. Le désir de continuité étant là, la liaison permet de signifier à l’autre le mal-être dans la vie conjugale.

Il est parfois facile, et surtout utile, d’identifier les sources de difficultés de couple et d’y remédier. Quand l’un en a pris conscience il peut utiliser ce moyen pour avertir l’autre d’un mal-être ou d’un risque de rupture si rien n’est fait pour « changer le système ». On peut même dire que la liaison fonctionne dans d’autres cas, au-delà du signal d’avertissement, comme un appel à revivifier la vie conjugale. Certains hommes vont avoir recours à des liaisons passagères ou durables auprès des prostituées ou de femmes qui ne désirent pas s’engager, car ils ont besoin d’une femme aux petits soins qui ne s’ingère pas dans leur vie, tout en continuant à avoir une vie conjugale car il craint de perdre sa femme.

Représentations conjugales, croyances, idéaux qui s’effondrent ou trompent: Nous aimons volontiers d’une manière possessive exclusive. Notre liberté comme celle de l’autre peuvent être atteintes et ainsi l’essence même de l’amour être anihilée. L’autre ne peut pas être un territoire conquis qu’on défend bec et ongles. La liberté est essentielle à la fidélité, et elle est assortie d’un contrat moral sans négligence. Une personne est désirable quand elle est libre et s’appartient à elle-même. Si une relation de fidélité n’implique pas obligatoirement l’exclusivité émotionnelle intellectuelle ou sexuelle, elle exige une constante activité d’ouverture à l’autre. Le stade fusionnel nécessaire au début de la relation pour créer l’attachement et le plaisir d’être avec l’autre, doit à un certain moment être quitté. Mais, pour certains cela sera impossible. La relation conjugale s’installe dans relation dominant/dominé. Dans la recherche de fusion avec l’autre, il y a une vaine tentative de ne faire qu’un avec l’autre, soit de se fondre en lui soit de se l’approprier – on peut appeler ça du cannibalisme primitif.

La représentation conjugale avec toutes les croyances qui y sont attachées concernant la notion de création familiale, de sentiment amoureux, d’authenticité, de complicité, de fécondité au sein de la société, peut donc enfermer  le conjoint dans un fonctionnement qui, pour l’avoir au début r(é)assuré, ensuite l’étouffe. Aujourd’hui les jeunes se mettent en couple très tôt, dans une ignorance du fonctionnement à deux. Ce manque d’information entraîne une compréhension insuffisante de ce qu’est le lien amoureux et de ce qu’il implique comme enjeux dans la relation. Cela entraîne au bout d’un certain temps la rupture d’un idéal ou d’une croyance, souvent d’une idéologie en rapport avec une éducation ou une construction intellectuelle. Il faut alors revoir la vie de couple avec une exigence plus réaliste. C’est la déception face à ces constats qui ouvrira la voie à une infidélité – « l’herbe est toujours plus verte chez le voisin ».

Problèmes psychologiques liés à l’enfance, famille d’origine ou dans les amitiés:L’infidélité est quelquefois profondément enracinée dans les problèmes de l’un des deux partenaires, et soit l’autre en a été  le déclencheur, soit l’entre-deux du couple a déclenché la crise par réaction  en chaîne. Les projections, les blessures, ou les injonctions inconscientes parentales ou familiales viennent faire écran au développement continu et serein pour l’un des conjoints au sein de son couple. Il projette au sein de son couple les problématiques non résolues de ses relations avec sa propre famille d’origine, voire avec certains adultes rencontrés dans son enfance ou son adolescence. Il s’agit souvent d’une mère trop fusionnelle et castratrice, ou d’un pères dévalorisant ou absent, du « cordon non coupé », et d’une difficulté à devenir adulte.  Les répétitions transgénérationnelles sont aussi très prégnantes.L’adultère pourrait aussi provenir d’une incapacité chez l’enfant à se satisfaire de ce qu’il a, à gérer sa frustration – c’est plus courant chez les garçons que chez les filles en raison de l’attachement particulier des garçons à leur mère qui a pu être très possessive et protectrice. C’est un besoin de tendresse et de douceur maternelle et maternante. Le triangle amoureux maîtresse-femme-mari fait penser au triangle affectif intense papa-maman et l’enfant. Ainsi, il peut  y avoir une recherche d’une situation émotionnelle de l’enfance où l’on rejoint cette ambivalence et cette rivalité

Ces problèmes peuvent parfois favoriser inversement la fidélité : afin, par exemple, de ne pas vouloir se séparer de la loyauté, de la protection contre les autres hommes, contre soi-même, les plaisirs sont considérés comme dangereux. C’est pour l’intéressé(e) un confort moral et une certaine idée de la permanence qui lui permet d’envisager de construire dans la durée un « amour en pierre de taille ». Etre infidèle peut être assimilé à une forme de lâcheté, alors que la fidélité peut être courage et héroïsme consentant et surtout rassurant. Est ainsi conservé un ordre établi dans le couple et une conscience sereine est sauvegardée. La fidélité devient alors un idéal

 Problèmes de communication et d’entente générale: L’une des causes principales des liaisons extraconjugales est l’inexistence, au sein du couple, d’une bonne méthode pour résoudre le conflit. Certains, du fait de leur éducation ou de par leur personnalité, ont du mal à parler des tensions, des sentiments jugés honteux, ce qui risque d’exclure de toute discussion les problèmes de l’un ou de l’autre. Les moyens d’esquiver ces questions importantes à ce moment-là deviennent légion. Certains optent alors pour la pseudo-agressivité qui se définit par le maintien d’un climat permanent de chamailleries comme ciment du couple. D’autres choisissent  la pseudo-harmonie qui est une autre manière de « faire intimité », en passant par l’instauration d’une ambiance d’entente parfaite : tout conflit est banni.

Un des conjoints sera peut-être amené par les évènements de sa vie à faire un travail sur lui-même et avancera à un rythme plus rapide, ce qui peut aussi créer un décalage et des incompréhensions. Le besoin d’être écouté et compris ailleurs est alors renforcé, afin de ne pas cumuler la frustration et la tristesse. Le risque dans cette situation c’est une accumulation de non-dits, de mensonges, d’omissions, d’interprétations, de silences. L’imaginaire peut ainsi se développer et conduit à s’éloigner, attribuer à l’autre des intentions qu’il n’a pas et instaurer des croyances dont il est bien difficile de se défaire. On va de petites déceptions à grande amertume et on laisse les problèmes en l’état. Ainsi, lorsqu’un partenaire s’entiche soudain de quelqu’un, toute discussion avec le conjoint peut devenir pratiquement impossible et même n’a plus intérêt pour lui.

Identité masculine, féminine, orientation sexuelle: Dans nos stéréotypes hérités et souvent encore actuels, l’identité masculine est structurée sur la puissance, l’identité féminine sur la passion amoureuse. Tant que les identités masculines et féminines ne se débarrassent pas de la représentation de leurs clivages énoncés comme irréductibles, on restera dans une guerre des sexes qui oppose les différences hommes/femmes au lieu d’en enrichir la relation. Une meilleure connaissance des rythmes et des scripts sexuels permettrait aussi de réduire les insatisfactions. Certaines attentes masculines ou féminines ne sont pas entendues ou pas comprises par l’autre.. Demeure le besoin d’être reconnu, affirmé, valorisé, dans sa féminité ou masculinité dans le regard de l’autre et c’est parfois dans les bras d’un autre partenaire que son conjoint qu’une femme se découvrira femme dans sa sensualité et sa séduction jusqu’à éprouver du plaisir.

Il peut aussi se manifester chez certains une remise en cause de leur identité sexuelle ou une révélation de cette identité, un mal-être personnel détourné à l’adolescence et ayant été enfoui. Cette révélation conduit la personne à avoir des relations extraconjugales avec une personne du même sexe ou à entrer dans des comportements bisexuels

Problèmes psychiatriques, don juanisme, violences sexuelles :La dépression peut survenir en amont ou en aval d’une infidélité. Elle vient signifier un profond bouleversement intérieur et un mal être qui trouble la personne dans son jugement sur son vécu. Les séjours en hôpital psychiatrique sont d’ailleurs propices aux relations extraconjugales.Certaines maladies psychiatriques (bipolarité, paranoïa, perversité, schizophrénie, psychoses) qui se déclenchent lors d’un mariage, entrainent aussi le départ du conjoint sain pour une vie plus sereine, la maladie faisant écran dans la relation conjugale.Le burn out apparaît lorsque la personne s’écroule sous la pression et la surcharge professionnelle avec une accumulation émotionnelle forte non parlée. Ce stress excessif lui fait poser des actes non réfléchis, parfois notamment des relations sexuelles isolées avec une personne connue ou pas.

Une des causes de l’infidélité est ce qu’il est convenu d’appeler le donjuanisme comme addiction sexuelle, recherche pathologique de nouvelles expériences sexuelles excluant toute composante amoureuse. Cette configuration existe plus souvent chez les hommes, et assez rarement chez les femmes qui sont dites alors nymphomanes. Le Don Juan vise avant tout des conquêtes éphémères afin de fuir les problèmes qu’il a du mal à regarder en face. Le Don Juan a pu projeter une image de force de réussite, de conquête et il souffre simultanément d’un immense vide intérieur. Ce drogué de la séduction éprouve le besoin de rechercher quelqu’un à conquérir, d’y consacrer le moins de temps possible quant aux travaux d’approche et s’éloignant plutôt en toute hâte une fois la relation sexuelle vécue. Cette difficulté remonte souvent à l’adolescence. Bien sûr, ce sont de grands séducteurs et il est le plus souvent assez difficile de résister. Le Don Juan ressemble assez à l’hyper sexuel, il a une bonne opinion de lui-même et demeure inconscient des conséquences de ce qu’il fait, il ne ressent ni honte ni culpabilité, très à l’aise avec son comportement de séducteur.Une autre forme d’addiction plus insidieuse existe : les séducteurs qui s’ignorent

L’addiction sexuelle peut aussi être vécue sous forme d’addiction à la pornographie et à la masturbation, ce qui constitue une infidélité au sein du couple puisque le partenaire n’est plus celui qui pourra être le sujet du partage de la satisfaction et du plaisir. Cette compulsion à internet, aux chats… est aujourd’hui soignée par des thérapies de la parole.

Des déviances aussi viennent créer une infidélité au sein du couple et entraînent une très grande souffrance et une fracture : l’inceste ou la pédophilie. Le conjoint infidèle et coupable de ces faits n’a pas pu se défaire de problématiques personnelles liées à l’enfance et d’un désordre psychique qu’il ne maîtrise pas. Pour les victimes de ces violences sexuelles, ce sera difficile de vivre une sexualité épanouie et cela provoquera dans certains couples l’infidélité du conjoint qui est fatigué des refus de relations.

La violence peut exister entre conjoints (6% des couples) , de l’un vis-à-vis de l’autre par la colère poussée à bout. Ce peut être une décompensation  ou une  accumulation de frustrations ou de dévalorisation. La violence est verbale ou physique sur autrui ou sur des objets, psychologique avec manipulation, perversité, menace, chantage… Elle entraîne chez la victime une peur de l’autre qui peut la gêner gravement pour faire confiance et reprendre une activité sexuelle ou même la faire fuir afin de chercher du réconfort ailleurs. Ce qui est un moyen de survie, de l’oxygène pour tenir debout. Il s’agit de sortir d’une relation malsaine, sado-maso, dominant-dominé, perverse, de se sauver et de se protéger de l’autre pour ne pas devenir fou soi-même.

   Sonner la fin du couple et aller vers autre chose: La liaison peut signifier clairement la recherche d’une sortie du couple : le conjoint a pris sa décision, même si l’autre peut l’ignorer. C’est souvent l’origine de cette démarche, et il arrive d’ailleurs qu’il compte aussi sur un thérapeute pour empêcher l’écroulement de son conjoint face aux non-dits et à la découverte.  Des doléances ou reproches  contre sa femme hargneuse ou dépressive vont apparaître, elle a besoin d’aide, et cela lui va très bien pour justifier ainsi son départ. En fait, le plus souvent, ces hommes entendent éviter de passer pour des méchants, et c’est pourquoi ils cherchent de façon très flagrante à rejeter la responsabilité sur leurs partenaires. Cette stratégie permet d’éviter de rester sur un sentiment d’échec et de se situer plus vite dans une volonté de rebondir, de découvrir, de toucher à autre chose. La personne est dans un désir de reconstruire autrement sa propre vie et sa vie conjugale, et donc de rompre avec un système relationnel qu’elle nomme obsolète et invasif.

  Problèmes sexuels :

Les écueils à la relation sexuelle qui peuvent être source de l’infidélité :

  • refus ou accumulation du désir et du plaisir (anhédonie, compulsion)
  •  se servir de l’autre ou le fuir
  • être dans la fusion totale ou le rejet
  • Réduire à la reproduction (place de la contraception)
  • Les dysfonctionnements : érectiles, éjaculatoires, dysmareunies, vaginisme…

Le désir a sa dimension chimique. Il se produit au niveau du cerveau et peut être déconnecté du sentiment amoureux ou de l’excitation[1]. L’un des deux peut se trouver confronté au désir d’un tiers et il peut ressentir qu’une partie de lui y répond. La nature lutte avec la culture.

La baisse du désir représente une grande partie des causes sexuelles, ce qui est relativement important et confirme la place essentielle du désir dans l’entretien de la relation conjugale.

Cette recherche extérieure, cette curiosité pour des pratiques sexuelles différentes, exprime une envie de « prendre son pied », de jouir dans un plaisir non goûté ou impossible au domicile,  des couples se plaignent d’insatisfaction dans le plaisir sexuel, il est devenu une conditions importante de l’épanouissement dans la relation. Désir d’élargir son expérience sexuelle et notamment pour les femmes de dépasser leur agacement quand elles se sentent limitées dans ce domaine. La rencontre clandestine contribue à libérer des pulsions plus sauvages et à réaliser certains fantasmes et connaître l’orgasme. Un coup de foudre, une passion subite va créer l’excitation physiologique et intellectuelle nécessaire qui pousse au passage à l’acte. Il peut donc s’agir d’une recherche très égoïste de plaisir uniquement sexuel, ou d’un désir de partager de la sensualité, pour se sentir désiré et désirant, vivant.Des problèmes physiologiques dans la sexualité peuvent conduire également à l’infidélité de l’un des deux partenaires du couple. Les dysfonctionnements de l’érection, l’éjaculation prématurée, troubles très fréquents, laissent des hommes dans une tristesse et une impuissance considérables. Ils ont l’impression de perdre leur masculinité. Les femmes confrontées à ce problème révèlent en thérapie que c’est plutôt l’intérêt décroissant que montre leur mari pour leur plaisir sexuel qui les gêne. . Cela peut être aussi à la suite d’une dyspareunie ou d’un vaginisme chez la femme, occasion pour elle parfois de mettre fin à la relation avec son conjoint alors que tout va bien dans la relation extra conjugale.

1)      Autres : problèmes professionnels, deuils, influence de la société…:

L’homme ou la femme peut également être amené à chercher un plaisir extérieur à la suite d’un problème professionnel : licenciement et chômage qui atteignent l’estime de soi, harcèlement moral au travail, non reconnaissance du travail effectué. L’amant ou l’amante pourra être un (e) collègue. La relation extraconjugale peut naître aussi dans des relations amicales très proches entre couples ou au sein d’une même famille (beau-frère, cousine…). Certains retrouvent aussi un ou une ami (e) d’enfance ou une ancienne petite amie.

Derrière beaucoup de liaisons se retrouve la trace d’un désir d’évolution culturelle, sociale, économique, chacun cherchant en l’autre quelque chose qu’il aimerait incarner.La société encourage cette ouverture, cette liberté sexuelle, voire le libertinage. Il y a une évolution de la « normalité » et de la « norme » qui déplace la frontière entre permis/défendu. Ainsi dès l’adolescence il est possible de faire des expériences qui ouvrent la perspective de déconnecter le sexe des sentiments et de la construction d’une relation. Le film Sex friends en est une illustration tout en montrant que ce n’est pas si simple. Des hommes ou des femmes s’aperçoivent souvent trop tard de cette illusion sexuelle.

Dans tous les cas l’envie sexuelle s’accompagne d’autres besoins de considération et d’affection parfois inconscients. L’infidélité ainsi nommée dans le rapport à l’autre, est avant tout un acte pour soi et non pas un acte contre l’autre. C’est une prise de risque par rapport à ses engagements passés et présents, mais aussi un apport d’énergie dans un moment d’évolution.

 Mise en place de la relation extraconjugale:

Les relations extraconjugales commencent le plus souvent dans la clandestinité, le mensonge et l’adultère faisant partie du paysage d’un couple fermé. Toutes les liaisons ne se ressemblent pas. Une liaison peut s’inscrire dans la durée et griser par une grande intensité affective sans conduire forcément jusqu’au lit;

D’autres rencontres se déroulent sans attachement affectif et peuvent à peine prendre le temps d’un rapport sexuel. Ainsi il existe des relations sans rapport sexuel ou avec rapports sexuels sans investissement affectif. Mais toute relation secrète, sexuelle ou amoureuse, qui se développe à côté d’un couple déjà établi est vécue comme une infidélité.Le secret renforce l’ivresse d’une liaison. Le danger d’être découvert se révèle même palpitant en donnant à la vie du piment qui contraste avec la routine conjugale. Cette aventure crée un puissant état euphorique dont on ne peut bientôt plus se passer. Elle peut devenir une addiction comme un flash qui peut être suivi d’un retour déprimant à la réalité, poussant certaines personnes dans le besoin impérieux de retrouver encore ce bref instant de bonheur.

Une personne peut vivre des relations répétées, durables, occasionnelles, unique. Cela peut être vécu dans l’échangisme ou le libertinage ou encore par des sites de rencontres, sites pornographiques, jeux vidéos comme second life, prostitution.


[1] Lucy Vincent, L’amour de A à XY p.128.


[1] Catherine Laborde, La douce joie d’être trompée, Livre de Poche,2007

[2] Infidélité et après ? D.D. Lusterman, p.26.

14 commentaires
  1. Comme nous l’avons appris en sondant les membres de notre site de rencontres extra-conjugales http://www.vivre-son-infidelite.com, les causes principales qui poussent les gens à tromper leur conjoint sont:
    – Assouvir des besoins irréalisables dans leur couple.
    – Rompre la routine.
    – Le besoin de voir et de vivre de nouvelles expériences (jeux érotiques, rencontres avec des inconnus, sorties dans des lieux interdits, …)

    • Merci d’être venue lire les extraits de mon mémoire sur le sujet. en effet ces causes se retrouvent dans le discours des personnes, en creusant il y a des raisons autres plus profondes et difficiles à identifier pour elles, je le constate dans les accompagnements. Je suis intéressée de connaitre un peu mieux le profil de ceux qui se connectent sur votre site et notemment le proportion de personnes mariées et leur moyenne d’âge.

      • Statut Sexe age moyen %
        matrimonial

        SECRET* Homme 35 6,07%
        SECRET* Femme 35 0,45%
        CELIBATAIRE Homme 30 10,14%
        CELIBATAIRE Femme 30 0,91%
        CONCUBINAGE Homme 35 22,64%
        CONCUBINAGE Femme 28 0,82%
        CONCUBINAGE Couple 41 0,91%
        PACSE Homme 34 3,26%
        PACSE Femme 32 0,09%
        PACSE Couple 40 0,18%
        MARIE Homme 42 46,74%
        MARIE Femme 40 2,08%
        MARIE Couple 43 1,63%
        SEPARE Homme 40 2,45%
        DIVORCE Homme 43 1,54%
        DIVORCE Femme 40 0,09%

        Petite précision certains membres ne renseignent pas leur statut matrimonial (notemment les femmes). Par conséquent, le tableau ci-dessus est filtré sur les personnes qui ont donné cette information.

        SECRET = la personne a volontairement refusé de donner cette information.

      • Je suis mariée à un bipolaire. Tout ce que vous avez évoqué dans votre dissertation, je l’ai vécu jour pour jour et ce sur tous les plans. Aujourd’hui, j’ai décidé de partir avec beaucoup d’amertume : c’est une survie pour moi.

  2. Bonjour,
    Articles très intéressants !
    Petite question : je vois beaucoup de thèmes sur le couple dans votre nuage de mots clés. Votre mémoire porte t-il spécifiquement sur le thème de l’infidélité ?
    Merci d’avance pour votre retout.

    • Bonjour,

      Je vous remercie de votre message.

      Je suis désolée de vous répondre 1 an après votre message qui était passé inaperçu, j’ai fait un nettoyage qui m’a fait le voir! En effet mon mémoire est exlusivement sur l’infidélité, sur le blog il y a une bonne partie des thèmes dans les extraits. Je donne également des conférences.

      Je reste à votre disposition si vous souhaitez en reparler.
      Cordialement.

      • Content de voir que votre site est toujours actif 🙂
        J’espère que vous aurez l’occasion de partager de nouveaux contenus. Votre regard est en effet particulièrement intéressant.
        Encore bravo !

  3. Bonjour,
    Un article vraiment trés interessant…j’ai découvert pour ma part il y a 3 mois que ma femme me trompait. Sa relation a duré 2 mois. Durant cette période, il n’y a eu que 2 rapports sexuels, aparemment assez minable (l’un avorté par le stress), l’autre, sans préservatif, qui n’a pas non plus donné de satisfaction à ma femme. Pourtant, elle n’a pas pour autant rompu. Ils correspondaient par SMS, quasiment quotidiennement et elle me raconte que c’est ça qui lui plaisait. En plus, L’homme ne lui plaisait pas énormément !. Aujourd’hui, nous sommes toujours ensemble. C’est trés difficile, je souffre depuis lors. Je n’ai pas d’explication tangible à son acte. Elle m’assure qu’elle n’a jamais cessé de m’aimer, même durant son aventure, et aujourd’hui elle me demande de lui offrir une bague de fiançaille (cela fait 14ans que nous sommes ensemble, nous avons une petite fille de 5 ans)
    Elle a aujourd’hui 38 ans, elle a toujours eu tout ce qu’elle désirait, ses parents l’ont couvé, j’ai pris le relais, amour, cadeaux, voyages, elle n’a manqué de rien.. Nous nous sommes toujours bien entendu, dans tous nos rapports, et côté lit ça a toujours été fantastique pour nous 2, malgré les années.
    Aujourd’hui, à la lecture de votre article, plusieurs questions me viennent, pourriez vous me donner votre avis ?.
    – Pourquoi a t elle poursuivi ce désir sexuel alors que ses 2 rapports étaient catastrophiques ?. Si seuls les SMS lui plaisaient, pourquoi le sexe ?. Avait elle inconsciemment la volonté d’arriver coute que coute un jour tout de même à un orgasme ?
    – Pourquoi n’a t elle jamais pesé l’eventualité de me faire souffrir si je venais à découvrir le pot aux roses ?
    – Pourquoi lorsque je lui ai posé la question « as tu quelqu’un d’autre ? » (j’avais des doutes depuis un mois), a t elle nié et continué tout de même sa relation (elle pouvait se douter que je savais quelque chose, je n’ai jamais posé ce genre de question).
    – Pourquoi a t elle été capable de prendre de tels risques avec un homme qu’elle ne connaissaient qu’à peine et qui se vantait d’avoir déja trompé sa femme ? (le second rapport, sans préservatif, s’est terminé par une fellation où elle lui a demandé s’il désirait jouir dans sa bouche…!).
    Merci de vos avis éclairés, ça m’aidera, j’espère, à la comprendre et à continuer notre route ensemble malgré la souffrance.

    • Monsieur,

      Je vous remercie de votre message et accueille vos questionnements sur l’infidélité de votre femme. Vous me parlez d’une relation entre vous qui dure depuis plusieurs années et qui vous semblait heureuse. Le comportement de votre femme vous surprend et vous ne comprenez pas ce qui l’a poussée à se tourner vers un autre homme dans une relation qui ne vous semble pas cohérente. Apparemment elle ne cherchait pas forcément que des relations sexuelles puisque les SMS lui suffisent, elle a peut être besoin d’attention, d’écoute, de se sentir importante. Vous dites qu’elle a vécu cela avec sa famille et vous, vous me parlez du plan matériel, mais elle le recherche peut-être autrement aujourd’hui en tant que femme, reconnue dans ses désirs et besoins, dans sa féminité, lui avez-vous demandé si elle avait des manques ou des frustrations par rapport à cela? Elle a pris des risques et est adulte responsable, seulement le risque est aussi pour vous si vous avez repris les relations sexuelles avec elle, un dépistage serait utile au cas où pour vous deux (même par une fellation des IST sont transmissibles).

      Au niveau sexuel, vous dites qu’elle est dans le désir et qu’elle n’a, si j’ai bien compris, pas encore connu l’orgasme, elle souhaite certainement le découvrir. Vos relations étaient épanouissantes dites-vous, qu’en dirait-elle? Même après autant d’années de vie commune connaissez-vous réellement son fonctionnement dans le désir et le plaisir?

      Elle a nié quand vous avez posé la question, c’est une réaction de protection et de fuite car elle ne souhaitait peut-être pas vous le dire ou vous faire du mal ou arrêter cette aventure. Aujourd’hui est-ce arrêté? Vous sentez-vous entendu dans votre questionnement? Votre sentiment d’avoir été trahi?

      Elle vous dit qu’elle n’a pas cessé de vous aimer ce qui est tout à fait possible, ce que vous avez construit depuis 14 ans ne peut pas s’écrouler comme ça, elle y tient certainement vous demandant de se fiancer. Peut-être est-ce là son manque: un engagement qui n’était pas pris et qui l’a faite s’éloigner? En aviez-vous parlé auparanvent, qu’en pensez-vous?

      Vous souffrez de ce qui est arrivé et vous avez envie de continuer votre route avec elle, votre relation va obligatoiremenet changer après cela, c’est un avertissement à faire évoluer ce que vous construisez ensemble. Des discussions plus profondes sur vos désirs, besoins, envies et projets personnels sont à engager afin de dire plus en vérité où vous en êtes en tant qu’homme et femme aujourd’hui. C’est l’occasion de faire de nouveaux projets.

      Je ne sais d’où vous m’écrivez mais si vous êtes sur Toulouse, je donne une conférence « 1+1=3 ou comment construire la relation » le mardi 20 novembre autour de tapas et verre de vin à 20h. c’est sur réservation, tenez moi au courant si cela vous intéresse.

      J’espère avoir répondu à vos questions, je reste à votre écoute.
      Cordialement.

      Marie Binet

      • Bonsoir,

        Merci de l’interêt que vous portez à mon cas.
        Je me suis pas tout à fait bien exprimé, dans le sens où, sexuellement nous n’avons jamais connu de problème, ma femme a un orgasme à chaque rapport depuis 14 ans, 3 à 4 fois par semaine…Il ne s’agit donc, pour moi, pas d’un manque quelconque à ce niveau. J’ai toujours été attentif à ses demandes, qu’elles soient matérielles ou non. Je la complimente trés souvent et suis trés fière d’elle.
        Mon engagement a toujours été réél, je l’ai déja demandé en mariage maintes fois.
        Je pense, et vous me direz si cela est possible, qu’elle ne voulait pas, elle, d’engagement net (même si paradoxalement nous avons le plus gros engagement d’une vie, une petite fille). Elle voulait se sentir libre…
        Lorsque je parle de cette relation avec elle, elle me confie aujourd’hi qu’elle ne réalise pas comment elle a pu faire ça…Elle n’avait aucun sentiment pour lui, Il ne lui plaisait pas, était nul au lit mais, et c’est là que j’ai fais le rapprochement avec votre article, elle se sentait libre, capable de tout, son couple (avec moi) était acquis (comme ses parents) donc aucun risque, pour elle , de le perdre.
        Votre paragraphe a fait tilt dans ma tête lorsque j’ai lu…:

        « Tel un désir de transgression, comme à l’adolescence, l’infidélité va ainsi se jouer sur plusieurs registres : au niveau des croyances jusqu’à s’éloigner ou renier la religion qui portait jusqu’à présent, dans le dépassement des interdits, la prise de risques au niveau santé (IST), la volonté de déjouer l’éducation parentale en allant à l’encontre des valeurs prodiguées, le papillonnage. Ce processus est nécessaire à la croissance, d’autant plus qu’il n’aurait pas été vécu lors de l’adolescence. Il s’agit donc pour la personne d’une étape de construction personnelle où elle a besoin de reconnaître son identité, de l’affirmer, et cela lui semble impossible au sein de son couple. Elle recherche dans un nouveau défi, une aventure extérieure cette confrontation à elle-même qui lui donne la sensation, voire l’illusion de la liberté. »

        Je pense que l’excitation de la transgression a beaucoup joué dans cette histoire où elle ne se reconnait pas. Aujourd’hui, elle pleure tous les jours, a terriblement honte, pour moi mais aussi pour elle. Elle nous a fait prendre des risques immenses, pour la survie de notre couple bien sur mais également sur le plan des IST comme vous le signaliez (elle a contracté une mycose tenace aprés le rapport sans préservatif, ce qui m’a mis la puce a l’oreille). Elle n’a pas considéré à risque le fait que nous continuions à avoir des rapports normaux !. Elle a pourtant la tête sur les épaules…normalement !. Aprés la découverte de la relation, j’ai exigé un ‘bilan sanitaire’ complet . Heureusement tout est sain…
        Mais tout cela me parait totalement incompréhensible….
        Représentais je une prison dorée dans son esprit ? Comment peux t on se mentir durant 2 mois et demi sans penser aux conséquences de ses actes ? Est ce ça la crise de la quarantaine ? Je lui parlais d’avoir un deuxième enfant, cela a t il pu jouer dans cette recherche d’autre chose ?
        La relation est aujourd’hui terminé avec « l’autre’, j’y ai mis fin en l’appelant, en le menaçant de tout raconter à sa femme et ses 2 enfants (et oui…!!) s’il s’approchait encore une fois de quelque manière que ce soit de ma femme.
        Nous parlons beaucoup aujourd’hui mais la confiance est trés difficile à recuperer. D’autant plus qu’elle n’explique pas du tout son geste , hormis l’amusement et cette illusion de liberté. Ceux ci auraient ils suffit à mettre en péril 14 ans de bonheur ?.
        Nous serions venu avec grand plaisir à Toulouse, nous ne sommes pas trop loin mais la date ne colle pas avec notre agenda professionnel. Merci de me tenir au courant si de nouvelles rencontres sint organisés.
        Merci de votre avis et de votre aide

  4. Rebonjour,
    J’ai laissé un commentaire tout à l’heure en omettant de cocher la possibilité de m’avertir par mail.
    Je vous remercie d’en tenir compte si mon message retient votre attention.
    Cordialement,

  5. L’infidele reste donc systématiquement avec sa flemme… c’est une simple crise d’adolescence qui donc suppose un retour a la raison dans les deux ans? Ce qu’il découvre de lui et de sa vie à travers l’infidélité ne le pousse jamais à recommencer autrement dans sa femme? Vous parlez du pourquoi mais pas des résultats de ce geste chez l’infidele…merci de vos lumières….

    • Bonjour,

      Les articles ne sont bien sûr pas complets. Un livre sortira prochainement sur le sujet et traitera des conséquences aussi. L’infidélité a de multiples causes et pas seulement un passage de remise en cause comme vous l’avez compris. Parfois oui l’infidélité est reproduite parfois non, cela dépend des motivations qui ont poussé à l’acte et du contexte de la relation conjugale. Le conjoint a parfois aussi sa part de responsabilité et cela demande d’être décrypté et compris à deux pour pouvoir continuer la relation ensemble et vivre une résilience conjugale. Ce sujet est très complexe et doit être accueilli avec la particularité de chaque histoire.

  6. Bonjour,
    Je viens de tomber sur votre site et je voulais avoir votre avis.
    Je suis une femme de 49 ans mariée depuis 12 ans avec un homme de 47 ans et une petite fille de 10 ans.
    Depuis quelques années notre relation n’est pas au beau fixe, (mari très impulsif, colérique et qui parfois peut-être très désagréable verbalement et cela me bloque souvent au niveau affectif), plusieurs fois mon mari me l’a fait remarqué.
    L’été dernier il m’a fait remarqué que mon corps ne lui plaisait plus (je n’étais pas grosse 1.63 pour 57 kg, mais cellulite et flasque).
    Il aurait aimé que je fasse du sport, notre quotidien lui pesait, pas assez de relations sexuelle.
    Je n’ai réagit que durant quelques petites semaines et puis la route s’est réinstallée.
    Fin d’année il a commencé à être souvent fatigué, plus irritable, perte totale d’intérêt pour sa société etc… Des nuits qu’il passait à se réveiller à regarder la télé et à se lever à 13 h pour naviguer du canapé au lit… Je précise qu’il est en arrêt maladie car en octobre 2015 un chasseur est venu chasser près de chez nous et il y eu altercation car nous sommes en plus anti-chasse et un coup est parti et mon mari a reçu le coup dans le talon… Il commence juste à pouvoir reposer son talon sur le sol…
    Et là lors de nos vacances (il y a 10 jours) il me dit qu’il parle avec une fille (il y en a eu d’autres ces dernières semaines avec qui il a stoppé) qui avait pas mal de problèmes, qu’il l’a beaucoup aidé et qu’ils se confient mutuellement. Que ce n’était qu’une amie (elle habite à 500 km de chez nous).
    Vu qu’il passait ses journées à texter et qu’ils s’appelaient tous les jours aussi (il ne m’a pas caché le fait qu’ils se parlaient) j’ai eu un doute sur « l’amitié » et je suis allée sur son Facebook.
    Là je n’ai pas vu les conversations privées qui étaient effacées mais j’ai pu voir son mur à elle.
    Elle a 44 ans… Et sur une photo il y avait un bouquet de roses rouges où elle mettait merci mon amour. Une personne lui demandait si elle avait un nouveau chéri elle répondait oui, une autre lui demandait si c’était son fils elle répondait non mon homme… Et là stupeur, je vois un message de mon mari qui mettait « de rien mon petit amour »…
    Je lui aussi dit que je savais qu’il me mentait, que ce n’était pas une amitié, qu’on offrait pas des fleurs à une fille qui était une amie et qu’on ne l’appelait pas non plus mon petit amour…
    Il m’a dit qu’il était perdu… Comme une idiote je lui ai dit qu’il fallait qu’ils se voient… (Il ne se sont jamais vu) pensant que j’avais encore une chance, peut-être si elle ne lui plaisait pas.
    Donc je suis partie et lui est resté sur notre lieu de vacances… Je devais le rejoindre le 11 août. Là je lui ai dit jusqu’à cette date on ne s’appelle plus on fait un break pour qu’une fois que tu l’es vue tu puisses peut-être y voir plus clair. Style elle ou moi ou même personne…
    Je suis morte de trouille.
    Il était parti quelques jours avec notre fille en vacances et je les ai rejoins mi-juillet. Lorsque je suis arrivée il était un peu distant puis on s’est super rapprochés. Je savais qu’il avait cette amie virtuelle… On a fait l’amour comme on avait peut-être jamais fait, il m’a dit que tout ça lui avait beaucoup manqué et qu’il se demandait pourquoi maintenant… Il y a eu beaucoup de tendresse de sa part et il m’a même dit qu’il m’aimait.
    Mais c’était trop tard, cette fille était comme une drogue et il m’a dit ne plus pouvoir se passer de leurs échanges…
    Aujourd’hui je sais qu’elle est là-bas et je pense que mon mariage est terminé…
    J’espère n’avoir pas été trop brouillon… Je suis sous l’émotion et un peu décousue…
    Merci de me lire…

Laisser une réponse à Marie B.