La communication verbale, non verbale et physique, virtuelle ou réelle ?
Les jugements, les étiquettes, les croyances, le langage ping-pong, les « il faut », les toujours et jamais, le « Tu » accusateur qui tue[1] au lieu du Je, les interprétations, les comparaisons, les dévalorisations… les attitudes indifférentes, enjouées, les bras ouverts et le regard fuyant, tous les non-dits qui créent des blessures dans le couple…, ressortent un jour comme un boomerang.
Devant ce manque de communication des couples cherchent d’autres lieux pour vivre cet échange et parfois c’est Internet. Surfer et chater sur des forums de rencontres autour de thèmes comme le sport, l’œnologie… permet de vivre une relation amoureuse qui peut paraître anodine puisqu’on ne se voit pas.
Palier à cela c’est aller vers une communication réelle, de cœur à cœur, dans le vécu des évènements, l’expression de ses besoins, sentiments, émotions. C’est si difficile de dire ce que l’on ressent, c’est s’ouvrir à l’autre, parfois accepter une faiblesse, une faille, une blessure, se mettre à nu devant l’autre, oser être soi. Parfois la peur du conflit, du rejet, de l’indifférence, du silence devant ce qui est partagé en dissuade. Trouver le vocabulaire des émotions – la parole libère, cela va sans dire, mais c’est mieux en le disant – c’est encourager son conjoint à devenir ce qu’il ou elle est capable de devenir, l’aider à actualiser son potentiel par la reconnaissance de ses désirs, ses talents, ses compétences.
L’aptitude à dialoguer, non seulement quand tout va bien, mais aussi aux moments les plus difficiles, permet de surmonter les bourrasques momentanées. Dans une relation fondée sur le partage et le dialogue on peut tout dire : l’ennui dans la relation, que l’on est mécontent, déprimé ou agité et même que l’on peut avoir une attirance pour quelqu’un d’autre.
Une liaison extra conjugale a la vertu de pouvoir satisfaire ou soulager un aspect souffrant de la relation conjugale. Le fait d’en prendre conscience permet de formuler ses besoins et d’offrir à son partenaire une opportunité d’y répondre ou de mieux les comprendre. Tel est le fruit d’une relation extraconjugale pour le couple. Elle permet aussi au conjoint trompé de réfléchir sur ses manques, de les communiquer et de reconnaître en quoi il n’a pas pu répondre aux besoins de l’autre.
[1] Jacques Salomé